Originaire de Saint-Benoît, Florence Arginthe, Miss Réunion 2010, revient sur son parcours, dix ans après son couronnement. Âgée de 28 ans, elle est à présent assistante de direction chez BMW.

La Bénédictine a la chance de découvrir plusieurs villes de l’Île durant son enfance, avant de s’installer à Saint-Joseph, à l’âge de 6 ans. « Ce qui fait la beauté de la Réunion, c’est que chaque commune a sa particularité, mais elles ont toutes un point commun : l’ambiance réunionnaise. Qu’on aille faire un pique-nique à Saint-André, Saint-Benoît, Sainte-Anne, Saint-Joseph, il y a toujours ce côté vivre-ensemble qui est génial. », déclare-t-elle. Elle garde un souvenir tout particulier de la ville de Saint-Joseph, où elle réside pendant quinze ans et obtient son baccalauréat littéraire avant de suivre une formation d’agent d’escale à l’aéroport de Pierrefonds. « Je passais mes après-midi à Ti Sable. À la sortie des cours, j’allais souvent à la rivière Langevin, raconte-t-elle. C’est plein de petites anecdotes comme ça de mon adolescence qui font que Saint-Joseph reste vraiment marquée». Florence travaille pendant six ans dans le secteur des assurances, puis s’oriente vers l’automobile. Cela fera bientôt un an qu’elle s’épanouit au poste d’assistante de direction chez BMW, à Saint-Denis, qui jusque-là, semble parfaitement lui convenir. « L’année dernière, j’ai eu envie de changement, j’ai donc posé des candidatures spontanées et ai changé de secteur. Ce que j’aime le plus dans ce métier, c’est que cela n’est pas redondant. Chaque jour est différent. Je n’aime pas la routine. En septembre cela fera un an que j’occupe ce poste et je n’y ai pas encore trouvé de point négatif », explique-t-elle.

Motivée par l’envie de suivre des cours de conduite accompagnée, Florence s’entend avec sa mère au sujet d’un compromis, impliquant que celle-ci s’inscrive à une agence de mannequin en recrutement, afin de payer ses cours. Elle découvre alors le monde du mannequinat en 2008 avec l’agence Masters & Models, en participant à des concours en inter-agence, lui permettant de financer une grande partie de ce projet et est élue Miss Saint-Joseph en 2009. « À la base, je n’étais pas trop la petite poupette de la famille, dévoile-t-elle. Je n’ai pas du tout été élevée dans les strass et les paillettes, j’étais plus voiture et Lego que Barbie. J’avais commencé les agences de mannequin donc quand il y a eu Miss Saint-Joseph en 2009, je me suis dit pourquoi pas. Cela m’a également permis de me faire connaître ».

« C’était une expérience extraordinaire et très intense »

Très soutenue par ses parents, elle remporte en 2010 l’aventure Miss Réunion. « Pour moi, Miss Saint-Joseph était comme une préparation à Miss Réunion. Cela me semblait donc logique de le faire. Ma mère était à fond dans l’aventure, à un tel point qu’elle le vivait un peu par procuration, elle me suivait aux défilés, aux soirées. Mon père était moins expressif. Il semblait parfois détaché vis-à-vis de cela, mais dès que l’on sortait, il disait toujours avec fierté : c’est ma fille ! », se remémore-t-elle avec gaieté. Elle vit cet accomplissement comme une très belle opportunité de découvrir de nombreuses choses, de vivre des rencontres, mais aussi, de porter divers messages lui tenant à cœur. « C’était important pour moi de profiter de cette notoriété pour transmettre des messages, comme le fait qu’une femme peut être belle avec des formes ou qu’elle doit pouvoir s’exprimer librement, sans avoir peur de dire ce qu’elle pense. », affirme-t-elle. Elle continue, parallèlement à son poste d’assistante de direction, à poser en tant que modèle photo durant les week-ends et à participer à des défilés.

L’ancienne ambassadrice de l’Île aime passer son temps libre à la plage de Ti Sable, de Boucan Canot et au Cap de La Houssaye. Quand elle souhaite se mettre au vert, Florence monte dans les hauts de Saint-Joseph, à Grand-Coude, lieu calme et reposant, où elle se rend le plus souvent seule afin de prendre un grand bol d’air frais et se vider l’esprit. La Marine de Saint-Benoît, où a été faite la photo de mariage de ses parents, reste à ses yeux un coin d’exception. En cette période de crise sanitaire, elle encourage, par ailleurs, la population à privilégier l’usage de masques réutilisables afin de réduire la pollution, particulièrement présente dans le paysage réunionnais depuis le déconfinement. Les sorties et activités incontournables à La Réunion sont pour Florence, la randonnée, notamment à Grand Bassin, le vol en hélicoptère, la plongée au large du Cap de La Houssaye, pour profiter des magnifiques fonds marins de la Réunion, sans oublier d’aller goûter un bon cari de Chez Moustache, à Saint-Philippe. Grande gourmande, son plat préféré est le civet de canard fumé au feu de bois. Passionnée de danse, elle pratique, lorsque son emploi du temps le lui permet, des cours de Kizomba et de Salsa. Elle souhaite, à l’avenir, voyager, se faire plaisir et investir sur le long terme dans un projet immobilier. Elle projette de s’installer de nouveau dans sa ville natale, Saint-Benoît.

Texte Célia MUSSARD

Photos Elena Iv-skaya Boutet