Après la révolte du 15 février 1646 à Fort Dauphin, le Gouverneur de Promis décide d’exiler 12 mutins et les installe sur les berges de la rivière Saint-Jean. Ils y restent jusqu’en 1649 et baptisent l’endroit où ils vivent l’Assomption, en hommage à la vierge.
1667 marque le début de la colonisation de ce quartier. Etienne Regnault exile à son tour d’autres fortes têtes pour mettre en valeur ces terres jugées très bonnes. En 1668, le quartier est baptisé Sainte Suzanne. Jouissant d’un climat agréable, propice à toutes les cultures, le Bon pays attire de nombreux habitants de l’île et autres pays mais aussi beaucoup d’esclaves condamnés à l’exil forcé. Erigée en paroisse en 1668, Sainte-Suzanne devient une commune en 1790. Le premier maire Auguste Joseph Léon, fut élu le 1er août 1790. La municipalité de Sainte Suzanne, comme les autres municipalités, de l’île sont abolies par Decaen le 2 octobre 1803. Elles seront rétablies à la Restauration, le 16 juin 1815. Parmi les notables à la tête de la commune, le sénateur-maire Georges Repiquet détient, à ce jour, le record du plus long majorat à Sainte-Suzanne : 20 ans, de 1945 à 1965. Né en 1829, le jeune esclave Edmond Albius, élevé par Féréol Bellier Beaumont, découvre le procédé de fécondation artificielle de la vanille. Malgré cette découverte qui révolutionna cette culture, son génie ne sera jamais reconnu. Il mourut le 9 août 1880 à l’hôpital communal de Sainte-Suzanne dans le dénuement le plus complet. Il a fallu attendre 1980, date de l’arrivée de l’équipe conduite par Lucet Langenier à la mairie, pour qu’une stèle soit érigée en l’honneur d’Edmond Albius à Liberté Bellevue. Tout un symbole !
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